Glamour pas glamour

Ce matin direction la Hongrie : un célèbre magazine est au coeur d’une grave polémique…

La version hongroise de Glamour, est accusée je cite : « d’avoir refusé de publier des photos de mannequins non caucasiens ». C’est ce qui se lit un peu partout dans la presse.

Et c’est un peu paradoxal, dans un monde où la mode est clairement en train de changer. On en parle souvent dans Eurotrend, l’heure est à la promotion de la diversité et de la beauté dans toutes ses dimensions. Le monde de la mode se fait bien souvent l’ambassadeur de valeurs fortes, soutien de nombreux mouvements comme le féminisme, la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique, et se bat contre certaines idées – le racisme et l’homophobie notamment. On ne peut que s’en réjouir !

En revanche on se réjouit beaucoup moins des révélations du magazine américain WWD. Glamour Hongrie aurait en effet refusé un édito beauté illustré par des photos sur lesquelles apparaissaient un mannequin métisse. Raison du refus : la mise en avant d’un modèle « non caucasien ». 

Ce qui a provoqué on s’en doute, un gros malaise à la tête de la rédaction du magazine. 

Krysztina Maroy, la rédactrice en chef du Glamour hongrois s’est en effet excusée. Il s’agirait selon elle d’un gros malentendu. Ces propos, tenus par l’une de ses journalistes responsable entre autre de la rubrique beauté, auraient été traduits dans un anglais approximatif et auraient donc été mal interprétés. 

Et après tout, pourquoi pas ? On a tous connu de grands moments de solitude après s’être mal exprimé dans une langue étrangère. 

Le problème c’est qu’en creusant un peu plus, certains journalistes estiment qu’en effet, le magazine hongrois reste très peu représentatif. 

D’autant que le président du groupe Condé Nast International dont dépendent toutes les versions du magazine Glamour a clairement condamné ces propos. 

Oui en effet, condamnation qui désavoue donc clairement la journaliste impliquée. Wolfgang Blau, président de Condé Nast International dénonce des propos « offensant », « indéfendables », complètement déconnecté des valeurs défendues par la groupe qui oeuvre – je cite : « pour la promotion de nouveaux modèles et de talents de tous les horizons ». 

Le problème c’est que ce genre d’incident arrive encore aujourd’hui. On l’évoquait il y a quelques semaines avec le mannequin asiatique Jing Wen choisie par Zara pour illustrer sa nouvelle campagne de cosmétique. Une campagne huée par la Chine qui accusait alors le groupe espagnol de vouloir imposer sa vision de la beauté occidentale en Asie. 

Ce qui est inquiétant c’est que cela se produise encore aujourd’hui en Europe. On a encore des progrès à faire. 

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