LVMH. Groupe et fondation

Aujourd’hui dans Eurotrend on va comme d’habitudeparler de mode, mais on va plus largement parler luxe, art, mécénat et savoir-faire européens.

Et ça commence par une devinette : quelle est le point commun entre les marques de luxe Christian Dior, Fendi et Marc Jacobs, les enseignes de distribution Sephora et La Samaritaine ou encore le groupe Les Echos et le journal le Parisien ? 

Une réponse en quatre lettres : « L. V. M. H. »

Un sigle derrière lequel se cache l’union de trois noms prestigieux : Louis Vuitton – Moët – Hennessy. 

Premier groupe mondial de l’industrie du luxe, LVMH c’est en chiffres : 

  • 6 secteurs d’activité différents : vins et spiritueux, mode, cosmétiques, joaillerie, grande distribution, hôtellerie de luxe,
  • plus de 70 marques prestigieuses : parmi lesquelles bien sûr Louis Vuitton, Guerlain, Céline, Givenchy, Kenzo, Bulgari, Chaumet, mais aussi les prestigieux champagnes Moët & Chandon, Veuve Cliquot ou le whiskey Glenmorangie – à consommer on le rappelle avec modération !
  • plus de 4500 magasins à travers le monde
  • et près de 47 milliards d’euros de vente en 2018 – ça laisse imaginer le chiffre d’affaire annuel !

Mais le groupe LVMH ce n’est pas seulement des chiffres, c’est aussi et surtout une  conviction : celle de promouvoir le savoir-faire européen dans l’industrie du luxe. 

C’est vrai qu’on a tendance à voir uniquement en LVMH le côté « bling », qui n’est finalement que la partie émergée de l’ice-berg. On aurait pourtant tort de réduire le luxe à un simple business qui profite aux grands de ce monde. Certes, la plupart des secteurs investis par le groupe restent inaccessibles pour la majeure partie des consommateurs. 

Mais parier sur l’industrie du luxe, cela permet aussi au groupe de faire perdurer des savoir-faire en voie de disparition à l’heure où la Chine est devenue l’atelier du monde. 

Comment ? En s’impliquant d’avantage dans le mécénat, en soutenant les jeunes entrepreneurs dans l’industrie du luxe et en créant des espaces culturels plus accessibles. 

Et d’ailleurs, LVMH est à l’origine d’un concours de talents : le prix LVMH pour les jeunes créateurs de mode. 

Ce concours a été créé en 2014. L’idée c’est vraiment de renouveler le secteur de la mode en permettant à de jeunes créateurs d’exprimer toute leur créativité et favoriser ainsi la création artistique. Un véritable mécénat en faveur des jeunes créateurs de mode puisque le lauréat de ce concours gagne un soutien financier de 300 000 euros et un soutien technique destiné à développer sa propre marque. D’autres jeunes premiers sont aussi récompensés dans le cadre de ce concours puisque chaque année, 3 jeunes diplômés d’école de mode sont sélectionnés sur dossier et se voient offrir la possibilité d’intégrer, pendant un an, l’une des Maisons du Groupe. 

L’occasion pour eux de faire leurs armes et d’exercer leurs talents auprès de professionnels de la haute couture : bonnetiers, plumassiers, selliers, sertisseurs, chapeliers, corsetiers… autant de métiers manuels rares et oubliés, préservés grâce à l’investissement de LVMH dans ce secteur d’activité – qui contribue par ailleurs à maintenir la production en Europe. 

Et de l’artisanat à l’art, il n’y a qu’un pas. 

Autre domaine de prédilection du groupe : l’art – dont la promotion se fait par le biais de la fondation Louis Vuitton, musée futuriste d’art contemporain construit en 2006 en plein coeur du bois de Boulogne. 

« Un espace nouveau qui ouvre le dialogue avec un large public et offre aux artistes et aux intellectuels une plate-forme de débats et de réflexion », selon Bernard Arnault, le PDG du groupe. 

Et l’engagement LVMH dépasse les frontières puisqu’en 2016, s’ouvre à Venise un nouvel espace dédié au luxe et à l’art : le T Fondaco dei Tedeschi. Un palais vénitien entièrement restauré et qui accueille l’enseigne DFS appartenant au groupe, ainsi que de nombreuses expositions éphémères. 

L’art, une obsession qui se manifeste jusque dans les créations Louis Vuitton – la marque cette fois-ci. Il y a deux ans, Jeff Koons, artiste américain collabore avec le célèbre maroquinier et lance une collection de sacs iconiques en remplaçant la toile monogramme par des reproductions de toiles de grands maîtres : Mannet, Gauguin, Boucher, Turner, Poussin, Le Titien, . L’idée, c’était de faire descendre les oeuvres d’art dans la rue. On a ainsi pu voir défiler aux bras des modeuses les plus pointues la Joconde de Léonard de Vinci ou l’Odalisque blonde de Claude Boucher. Une belle promotion de notre patrimoine artistique européen à travers le monde !

Euro-trend / La matinale d’Euradio / 4 avril 2019

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