Les icônes Dolce & Gabbana

J’ai toujours adoré la mode. Et longtemps, j’ai eu l’impression qu’il fallait mettre l’accent sur sa dimension intellectuelle et artistique pour en faire une passion valable.

Aussi, à chaque fois que j’en avait l’occasion à l’université, j’écrivais des essais sur le sujet. L’émancipation des femmes grâce au vêtement, l’aspect sociologique de la mode, Yves Saint Laurent, Gabrielle Chanel… Autant de sujets et de personnages ultra-intéressants à étudier. Car oui, la mode c’est très sérieux. Ce n’est pas forcément superficiel ou snob. Et si parfois ça l’est, où est le mal ?

Le plus beau devoir que j’ai pu faire, c’est celui que j’avais fait sur « les icônes chez Dolce & Gabbana ». Un exposé réalisé en anglais dans lequel j’expliquait comment la marque se jouait des stéréotypes italiens en en faisant une esthétique à part entière dans leurs campagnes de publicités. Une analyse très scolaire, en trois points : A/ la famille ; B/ le patrimoine (architectural, géographique, gastronomique, culturel) ; C/ la dimension religieuse. Ma présentation, commentait à chaque fois une ou deux photos extraites des campagnes de pub pour les collections automne/hiver 2012, 2013 et 2014.

La femme D&G. Une « icône » de mode

J’avais adoré analysé la partie C/ la dimension religieuse. Car chez D&G, les femmes sont de véritables icônes. D’après ma lecture de l’oeuvre du duo de stylistes le plus connu – composé de Domenico Dolce et Stefano Gabbana, les femmes sont élevées au rang de déesses de la mode. D’où les nombreuses allusions religieuses : des choix très baroques, dans les matières comme dans les coupes, des étoffes précieuses comme la dentelle, le velours et le taffetas, des bijoux limite rococo, des strass, des pierres, des croix. Et bien sûr, des couleurs flamboyantes, et des fleurs en pagaille. Bref, la quintessence de ce qu’était l’Italie au XVIIe siècle où luxe et volupté défiaient les lois de l’exagération.

Une mode très italienne, très travaillée et très raffinée, où le « less is more » est un principe beaucoup moins séduisant que l’audace.